jeudi 3 février 2011

Faire disparaître celui qui dérange...(Mc 6,14-29)

4- Février.  "Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai..."

La vérité dérange toujours, alors on cherche à faire taire celui qui la proclame.
Mettons-nous à l'écoute de celui qui est la Vérité.

Lamentable Hérode qui se positionne en tout-puissant pour en mettre plein la vue à ses invités! Lamentable, cet homme que la boisson conduit à la démesure, qui s'engage par serment envers une enfant venue simplement danser et qui ne demande rien. Ne trouvez-vous pas que cette toute-puissance a un petit goût des paroles de Satan lors de la tentation de Jésus: " Je te donnerai..." Hérode ne désirait pas ce à quoi il se sent obligé maintenant. Comme quoi, il suffit parfois de peu, de fort peu! Un mot en l'air, un mouvement de vanité, un laisser-aller de comportement ou dans les paroles, et les conséquences peuvent être celles que, profondément, nous ne désirons pas en vérité, mais le mal est fait. Veille, ô Dieu, sur la porte de mes lèvres! (Méditations bibliques. Communauté des Dominicaines de Taulignan)

"Je t'aime, Seigneur, dieu qui me rend fort" Ps 17

3 février Bienheureuse Giuseppina Nicoli



Dieu, tu as donné à Giuseppina d'être Vierge et Bienheureuse.
Tu l'as comblée d'un esprit évangélique et de la gaîté de l'âme
pour d'éducation des enfants.
Accorde-nous d'imiter ses vertus,
afin d'obtenir nous aussi les joies de l'éternité. 
(Prière d'ouverture de la Messe)

"Ils partirent et proclamèrent qu'il fallait se convertir..." (Mc 6, 7-13)
Voilà du neuf. C'est la première fois que Jésus envoie les disciples, et les consignes comme les moyens sont nouveaux: la pauvreté, l'itinérance, l'annonce de la Bonne Nouvelle qui ne sera bonne que s'il y a une conversion. La tâche, inhabituelle pour les Apôtres, n'est pas facile. Aujourd'hui, même si nous ne sommes pas pêcheurs sur le lac de Tibériade, la tâche reste hors de nos habitudes de vie les plus spontanées. La pauvreté confirme la parole. Une certaine itinérance peut se matérialiser par le fait d'annoncer la Bonne Nouvelle toujours plus loin: ne pas s'arrêter à son voisin de palier, sans pour autant quitter son quartier. Enfin, pouvons-nous proclamer une conversion si, nous-mêmes, nous ne nous engageons pas en chemin? Du neuf! (Méditations bibliques. Communauté des Dominicaines de Taulignan)

mardi 1 février 2011

2 février - "Présentation du Seigneur au Temple"

"Mes yeux ont vu ton salut..." (Lc 2,22.40)

"Maintenant, ô Maître,
tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole. 
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple"

Après une naissance, la loi juive demande la purification de la mère et le rachat du premier-né. Or, Luc nous parle d'une Présentation de l'enfant, ce que la Loi ne réclame pas, sauf pour les Lévites déjà consacrés au Seigneur. Luc veut donc nous dire que Jésus est déjà consacré, ils devaient être purifiés" gêne les exégètes. Mais pour nous, ce qui est important, c'est de considérer ce moment à la charnière des deux Alliances, où celui qui vient pour être racheté est celui-là même qui purifiera le monde entier. Le magnifique chant d'action de grâce de Siméon a permis aux chrétiens de faire de ce jour une fête de lumière car Jésus est vraiment celui qui éclaire les nations. (Méditations bibliques. Communauté des Dominicaines de Taulignan)

La journée de la vie consacrée est célébrée en la fête de la Présentation du Seigneur au temple. La présentation  de Jésus au temple, consacré selon la prescription rituelle de l'époque au Seigneur comme tout garçon premier né,  annonce le don de Jésus par amour de Dieu et des hommes et l'offrande suprême de la Croix. Cette journée a  donc une importance particulière pour toute personne consacrée, qui, inspirée par le don bouleversant du Christ,  aspire à son tour à donner sa vie et à tout abandonner pour marcher à sa suite.
(eglise.catholique.fr )

lundi 31 janvier 2011

"Continuons sans fléchir à affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis" Hb 10, 22-25

1er Février-    Bhses. Marie Anne Vaillot et Odile Baumgarten,
Filles de la Charité de St Vincent de Paul
Martyres de la foi à Angers

"Aussitôt, Jésus sentit qu'une force était sortie de lui..." (Mc 5,21-43)

Il y a un certain mystère dans cette scène que Marc rapporte telle que les disciples l'ont vécue, avec leur première réaction terre à terre et teintée d'une ironie familière, comme si le Maître manquait de réalisme. Jésus faisait-il des miracles "malgré lui", par une sorte de magnétisme lié à sa personne physique? Même s'il est probable que son être de chair était réellement rayonnant, c'est peu probable. Il paraît plus vraisemblable de penser que lorsqu'il s'est retourné pour faire sortir cette femme de l'ombre, il y avait déjà entre elle et lui une correspondance profonde. Le mystère réside dans les limites de son humanité -qui ne pouvait tout connaître-, alors que sa divinité rejoignait en un éclair la foi de la malade, dans la compassion qui lui était habituelle. Si nous avions cette foi! (Méditations bibliques. Communauté des Dominicaines de Taulignan)


dimanche 30 janvier 2011

"Et, sans cesse, nuit et jour, il était dans les tombes et dans les montagnes" (Mc 5,1-20)

31 janvier -  S. Jean Bosco
Prêtre, fondateur des Salésiens et des Filles de Marie Auxiliatrice.
Né de parents pauvres, près de Turin, il fut le prêtre des enfants
abandonnés et désoeuvrés.

Du séjour des morts à celui des vivants...La vie d'un homme a plus d'importance que les richesses de ce monde. Jésus arrache le possédé du domaine des morts. Il le remet debout et le rétablit au milieu des vivants. (Prions en église)
De nos jours, on dirait que cet homme est un malade psychique. Les plus compatissants essaieraient de trouver une cause à sa sauvagerie et penseraient à le faire soigner plutôt qu'à le ligoter. Peu auraient l'idée d'une possession démoniaque. Or, c'est le Prince des ténèbres que Jésus affronte ici. Une chose est claire: nous sommes en présence d'un homme qui souffre, qui se débat contre une puissance obscure. Ceux et celles qui ont vu le beau film russe "L'île" évoqueront sans peine l'image saisissante d'une possession. Ce qui au cinéma n'est que fiction fut réalité au temps de Jésus et peut encore exister de nos jours. N'ayons pas peur cependant, car cette histoire étrange nous rappelle avant tout qu'avec Jésus il n'y a pas à désespérer devant les forces du mal. Aussi violentes soient-elles. (Méditations bibliques. Communauté des Dominicaines de Taulignan)


"Bienheureux êtes-vous" Mt 5, 1-12a

Cette caresse à Benedetta...
du pape Benoît XVI à l'une des petits patientes de la polyclinique Gemelli (Ponzi)
 Il continue à caresser les petites mains inertes tout en répétant: " Tu es belle, Benedetta, tu es belle" et ne parvient pas à s'en détacher.  Elle est née il y a un an avec une très grave malformation cérébrale. Les parents, en la voyant naître si défigurée l'ont abandonnée. Et ils se sont enfuis de l'hôpital.  Les infirmières du département ont accueilli Benedetta, elles lui ont donné ce nom. Elles prennent soin d'elle, comme si elle était la fille de chacune. Elles l'entourent d'amour. "C'est un miracle qu'elle soit toujours vivante", dit Claudia, mais ce pourrait être Santina, Maria ou ou n'importe laquelle des nombreuses autres mères de Benedetta. Le pape s'est ému en écoutant l'histoire de Benedetta. Il l'a caressé longuement, tendrement. Il a marqué une croix sur son front, puis il a murmuré: "Tu seras toujours bénie" ...(Mario Ponzi) (© L'Osservatore Romano - 7-8 Janvier 2011

Dieu de Miséricorde. Nous serions désaffectés comme des champs d’automne si nous n’avions pas la parole de Dieu. Le Discours sur la montagne répand sur nous le clair-obscur des Béatitudes qui prolonge l’appel des disciples. Il nous parle de nous le jour, la nuit, dans l’effort comme dans l’impuissance, dans la force comme dans l’indignité et l’on devine faiblement ces paroles, quand viendra le temps, pour chacun d’entre nous, du bois de la croix : «  Ma grâce te suffit ». Y a-t-il plus puissante anamnèse de Dieu que ces allées et venues de l’ordre et du désordre, de la grâce et de la disgrâce, sous la lumière de l’amour « Bienheureux êtes-vous » : avec ces seuls mots, Jésus dénoue nos liens et trace une ligne d’espérance entre les deux confins du doute et du désespoir. Le discours sur les Béatitudes, en dessinant une voie de paix, de douceur et de consolation, nous restaure et nous détache définitivement du malheur. (Méditations bibliques. Nathalie NABERT. Écrivain, doyen honoraire de la faculté de lettres de l’Institut catholique de Paris. Fondatrice du Centre de recherches de spiritualité cartusienne)