samedi 19 février 2011

"Le Seigneur est tendresse et pitié" Ps 102 (103)

7e Dimanche:
"Celui qui garde la parole du Christ connaît
l'amour de Dieu dans sa perfection"


Puisque le notre Père est au coeur de l'enseignement de Jésus, il est normal que Jésus dévoile la manière d'être et de faire du Père. Le Père est sans calcul dans la relation avec nous. La loi qui disait "oeil pour oeil, dent pour dent" était un progrès, puisqu'elle limitait la violence de celui qui aurait volontiers tout cassé! Sans calcul veut dire que Dieu ne module pas son action en fonction de nos attitudes; il aime sans condition, quitte à surprendre en tendant la joue! Il aime aussi les ennemis, c'est le comble! C'est là que Dieu se distingue vraiment de nous qui aimons volontiers ceux qui nous plaisent et nous détournons de ceux avec lesquels "le courant ne passe pas". Notre attitude révèle notre imperfection: nous ne sommes que des humains invités à imiter le Père dans son amour sans réserve: "Vous donc soyez parfaits, comme votre Père céleste est parfait". Ce "comme" possède une force, un attrait. Il est un aimant, celui de l'imitation.  (Méditations bibliques. Revue Panorama. Michel Fromont est bibliste, prédicateur et curé de la paroisse Saint Joseph à Angers)

samedi 12 février 2011

"Heureux qui règle ses pas sur la Parole de Dieu" Ps 118(119)

6e dimanche du temps ordinaire
Jésus s'adresse aux disciples. Sur la montagne,
il leur dit de façon exigeante mais lumineuse le coeur
et les gestes du Royaume.






Quelle est la différence entre la sagesse des anciens et la sagesse de Jésus exprimée dans le Sermon sur la montagne? C'est la présence du Notre Père au coeur de l'enseignement de celui qui es le Fils de Dieu (Mt 6,9-13). Jésus connaît l'amour infini du coeur de Dieu, il peut donc en dévoiler les exigences, qui son des exigences d'amour. Vue du coeur de Dieu, la loi du Seigneur est joie pour le coeur et lumière pour les yeux. Vue du coeur de Dieu Père, la relation à l'autre ne peut être qu'une relation fraternelle et donc aller au-delà d'une relation fraternelle et donc aller au-delà d'une relation de convenance. Vue du coeur de Dieu, la justice véritable ne peut-être que celle qui est ajustée à la justice de Dieu. Les paroles de la Torah étaient des paroles de vie, pour favoriser le vivre ensemble. Les paroles de Jésus sont également des paroles de vie, mais puisée dans le dictionnaire amoureux du dialogue trinitaire, de la communion du Père, du Fils et de l'Esprit Saint.
(Méditations bibliques. Michel Fromont est bibliste, prédicateur et curé de la paroisse Saint-Joseph à Angers)

lundi 7 février 2011

"Celui qui aime Dieu, qu'il aime aussi son frère" (!Jn 4,21)

Bienheureuse Rosalie Rendu,
Fille de la Charité de St Vincent de Paul

La Vénérable Sœur Rosalie a été le centre d'un mouvement de charité qui a caractérisé Paris et la France dans la première moitié du XIX siècle, alors que l'assistance publique n'existait pas. Le 25 mai 1802, Sœur Rosalie est entrée au Séminaire (noviciat) à la Maison Mère des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul à Paris. À la sortie du Séminaire, Sœur Rosalie est envoyée au quartier Mouffetard, un des plus misérables de Paris, où elle servit les Pauvres pendant 53 ans. Là, elle se dévouait comme infirmière, juge de paix, catéchiste pour les enfants de la rue ; elle s’interposa même, au risque de sa propre vie, devant les révolutionnaires, disant:  “Ici on ne tue pas!” Sœur Rosalie était la "bonne mère de tous" sans distinction de religions, d'idées politiques, de conditions sociales. Avec une main, elle recevait des riches, et de l'autre elle donnait aux Pauvres.

Aux riches, Sœur Rosalie procurait la joie de faire du bien. Souvent on pouvait voir dans le parloir de sa maison, des évêques, des prêtres, des hommes d'État et de la culture. Parmi eux : Donoso Cortes, l’ambassadeur d'Espagne, l'empereur Napoléon III avec sa conjointe, des étudiants de droit, de médecine, des élèves de Polytechnique, qui venaient chercher des informations, des recommandations ou demandaient à quelle porte ils devaient frapper avant de faire une bonne oeuvre. Ainsi vinrent le bienheureux Frédéric Ozanam, cofondateur des “Conférences de Saint Vincent de Paul”, et le vénérable Jean Léon Le Prévost, futur fondateur des Religieux de Saint Vincent de Paul, qui cherchaient des conseils pour mettre en route leurs projets. Chaque jour, par tous les temps, Sœur Rosalie arpentait les rues et les ruelles qui montaient au Panthéon, le versant sud de la Montagne Ste Geneviève - rue Mouffetard, passage des Patriarches, rue de l'Epée de Bois, rue du Pot de Fer. Son chapelet à la main, son lourd panier au bras, elle pressait le pas car elle savait qu'on l'attendait !  Comme la moniale dans le cloître, Sœur Rosalie marchait avec son Dieu : elle lui parlait de cette famille en détresse parce que le père n’avait plus de travail, de ce vieillard qui risquait de mourir seul dans une mansarde: " Jamais je ne fais si bien l’oraison que dans la rue " disait-elle. Sur la tombe de Sœur Rosalie, dans le cimetière de Montparnasse, il y a toujours des fleurs déposées par des gens reconnaissants, et une épitaphe mentionne : "à la bonne Mère Rosalie, ses amis reconnaissants, les pauvres et les riches".
http://www.filles-de-la-charite.org/fr/st_rosalie_rendu.aspx

dimanche 6 février 2011

"Lumière du monde, Jésus Christ, celui qui marche à ta suite aura la lumière de la vie"

Le sel de la terre et la lumière du monde
 (Mt. 5, 13-16)

Comme des luminaires. Ce n'est pas rien d'être la lumière du monde. Comment pourrions-nous contemple le soleil de la Résurrection sans n'être que cela, la vivante clarté de Dieu dans le regard de l'humanité? Une fois encore, Jésus nous attire sur  la "montagne" de paroles, avec ses disciples, pour nous enseigner dans la transfiguration du coeur, là où l'intelligence se fait communion. Et son enseignement ne faillit pas, car le temps désormais lui est compté. Il faut aller à l'essentiel. Avec des mots simples que ne connaissent que la nécessité du pain quotidien, Jésus parle. Il parle avec la poignée de sel et la patience du bouvier. Dans l'ordinaire des jours, il tisse une théologie de la ressemblance de Dieu. Alors, à force de contemple le bien et le beau, nous serons peu à peu revêtus de grâce et de bonté et Dieu viendra parmi nous. (Méditations bibliques. Nathalie NABERT. Écrivain, doyen honoraire de la faculté de lettres de l'institut catholique de Paris)



jeudi 3 février 2011

Faire disparaître celui qui dérange...(Mc 6,14-29)

4- Février.  "Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai..."

La vérité dérange toujours, alors on cherche à faire taire celui qui la proclame.
Mettons-nous à l'écoute de celui qui est la Vérité.

Lamentable Hérode qui se positionne en tout-puissant pour en mettre plein la vue à ses invités! Lamentable, cet homme que la boisson conduit à la démesure, qui s'engage par serment envers une enfant venue simplement danser et qui ne demande rien. Ne trouvez-vous pas que cette toute-puissance a un petit goût des paroles de Satan lors de la tentation de Jésus: " Je te donnerai..." Hérode ne désirait pas ce à quoi il se sent obligé maintenant. Comme quoi, il suffit parfois de peu, de fort peu! Un mot en l'air, un mouvement de vanité, un laisser-aller de comportement ou dans les paroles, et les conséquences peuvent être celles que, profondément, nous ne désirons pas en vérité, mais le mal est fait. Veille, ô Dieu, sur la porte de mes lèvres! (Méditations bibliques. Communauté des Dominicaines de Taulignan)

"Je t'aime, Seigneur, dieu qui me rend fort" Ps 17

3 février Bienheureuse Giuseppina Nicoli



Dieu, tu as donné à Giuseppina d'être Vierge et Bienheureuse.
Tu l'as comblée d'un esprit évangélique et de la gaîté de l'âme
pour d'éducation des enfants.
Accorde-nous d'imiter ses vertus,
afin d'obtenir nous aussi les joies de l'éternité. 
(Prière d'ouverture de la Messe)

"Ils partirent et proclamèrent qu'il fallait se convertir..." (Mc 6, 7-13)
Voilà du neuf. C'est la première fois que Jésus envoie les disciples, et les consignes comme les moyens sont nouveaux: la pauvreté, l'itinérance, l'annonce de la Bonne Nouvelle qui ne sera bonne que s'il y a une conversion. La tâche, inhabituelle pour les Apôtres, n'est pas facile. Aujourd'hui, même si nous ne sommes pas pêcheurs sur le lac de Tibériade, la tâche reste hors de nos habitudes de vie les plus spontanées. La pauvreté confirme la parole. Une certaine itinérance peut se matérialiser par le fait d'annoncer la Bonne Nouvelle toujours plus loin: ne pas s'arrêter à son voisin de palier, sans pour autant quitter son quartier. Enfin, pouvons-nous proclamer une conversion si, nous-mêmes, nous ne nous engageons pas en chemin? Du neuf! (Méditations bibliques. Communauté des Dominicaines de Taulignan)

mardi 1 février 2011

2 février - "Présentation du Seigneur au Temple"

"Mes yeux ont vu ton salut..." (Lc 2,22.40)

"Maintenant, ô Maître,
tu peux laisser ton serviteur s'en aller dans la paix, selon ta parole. 
Car mes yeux ont vu ton salut,
que tu as préparé à la face de tous les peuples :
lumière pour éclairer les nations païennes, et gloire d'Israël ton peuple"

Après une naissance, la loi juive demande la purification de la mère et le rachat du premier-né. Or, Luc nous parle d'une Présentation de l'enfant, ce que la Loi ne réclame pas, sauf pour les Lévites déjà consacrés au Seigneur. Luc veut donc nous dire que Jésus est déjà consacré, ils devaient être purifiés" gêne les exégètes. Mais pour nous, ce qui est important, c'est de considérer ce moment à la charnière des deux Alliances, où celui qui vient pour être racheté est celui-là même qui purifiera le monde entier. Le magnifique chant d'action de grâce de Siméon a permis aux chrétiens de faire de ce jour une fête de lumière car Jésus est vraiment celui qui éclaire les nations. (Méditations bibliques. Communauté des Dominicaines de Taulignan)

La journée de la vie consacrée est célébrée en la fête de la Présentation du Seigneur au temple. La présentation  de Jésus au temple, consacré selon la prescription rituelle de l'époque au Seigneur comme tout garçon premier né,  annonce le don de Jésus par amour de Dieu et des hommes et l'offrande suprême de la Croix. Cette journée a  donc une importance particulière pour toute personne consacrée, qui, inspirée par le don bouleversant du Christ,  aspire à son tour à donner sa vie et à tout abandonner pour marcher à sa suite.
(eglise.catholique.fr )

lundi 31 janvier 2011

"Continuons sans fléchir à affirmer notre espérance, car il est fidèle, celui qui a promis" Hb 10, 22-25

1er Février-    Bhses. Marie Anne Vaillot et Odile Baumgarten,
Filles de la Charité de St Vincent de Paul
Martyres de la foi à Angers

"Aussitôt, Jésus sentit qu'une force était sortie de lui..." (Mc 5,21-43)

Il y a un certain mystère dans cette scène que Marc rapporte telle que les disciples l'ont vécue, avec leur première réaction terre à terre et teintée d'une ironie familière, comme si le Maître manquait de réalisme. Jésus faisait-il des miracles "malgré lui", par une sorte de magnétisme lié à sa personne physique? Même s'il est probable que son être de chair était réellement rayonnant, c'est peu probable. Il paraît plus vraisemblable de penser que lorsqu'il s'est retourné pour faire sortir cette femme de l'ombre, il y avait déjà entre elle et lui une correspondance profonde. Le mystère réside dans les limites de son humanité -qui ne pouvait tout connaître-, alors que sa divinité rejoignait en un éclair la foi de la malade, dans la compassion qui lui était habituelle. Si nous avions cette foi! (Méditations bibliques. Communauté des Dominicaines de Taulignan)


dimanche 30 janvier 2011

"Et, sans cesse, nuit et jour, il était dans les tombes et dans les montagnes" (Mc 5,1-20)

31 janvier -  S. Jean Bosco
Prêtre, fondateur des Salésiens et des Filles de Marie Auxiliatrice.
Né de parents pauvres, près de Turin, il fut le prêtre des enfants
abandonnés et désoeuvrés.

Du séjour des morts à celui des vivants...La vie d'un homme a plus d'importance que les richesses de ce monde. Jésus arrache le possédé du domaine des morts. Il le remet debout et le rétablit au milieu des vivants. (Prions en église)
De nos jours, on dirait que cet homme est un malade psychique. Les plus compatissants essaieraient de trouver une cause à sa sauvagerie et penseraient à le faire soigner plutôt qu'à le ligoter. Peu auraient l'idée d'une possession démoniaque. Or, c'est le Prince des ténèbres que Jésus affronte ici. Une chose est claire: nous sommes en présence d'un homme qui souffre, qui se débat contre une puissance obscure. Ceux et celles qui ont vu le beau film russe "L'île" évoqueront sans peine l'image saisissante d'une possession. Ce qui au cinéma n'est que fiction fut réalité au temps de Jésus et peut encore exister de nos jours. N'ayons pas peur cependant, car cette histoire étrange nous rappelle avant tout qu'avec Jésus il n'y a pas à désespérer devant les forces du mal. Aussi violentes soient-elles. (Méditations bibliques. Communauté des Dominicaines de Taulignan)


"Bienheureux êtes-vous" Mt 5, 1-12a

Cette caresse à Benedetta...
du pape Benoît XVI à l'une des petits patientes de la polyclinique Gemelli (Ponzi)
 Il continue à caresser les petites mains inertes tout en répétant: " Tu es belle, Benedetta, tu es belle" et ne parvient pas à s'en détacher.  Elle est née il y a un an avec une très grave malformation cérébrale. Les parents, en la voyant naître si défigurée l'ont abandonnée. Et ils se sont enfuis de l'hôpital.  Les infirmières du département ont accueilli Benedetta, elles lui ont donné ce nom. Elles prennent soin d'elle, comme si elle était la fille de chacune. Elles l'entourent d'amour. "C'est un miracle qu'elle soit toujours vivante", dit Claudia, mais ce pourrait être Santina, Maria ou ou n'importe laquelle des nombreuses autres mères de Benedetta. Le pape s'est ému en écoutant l'histoire de Benedetta. Il l'a caressé longuement, tendrement. Il a marqué une croix sur son front, puis il a murmuré: "Tu seras toujours bénie" ...(Mario Ponzi) (© L'Osservatore Romano - 7-8 Janvier 2011

Dieu de Miséricorde. Nous serions désaffectés comme des champs d’automne si nous n’avions pas la parole de Dieu. Le Discours sur la montagne répand sur nous le clair-obscur des Béatitudes qui prolonge l’appel des disciples. Il nous parle de nous le jour, la nuit, dans l’effort comme dans l’impuissance, dans la force comme dans l’indignité et l’on devine faiblement ces paroles, quand viendra le temps, pour chacun d’entre nous, du bois de la croix : «  Ma grâce te suffit ». Y a-t-il plus puissante anamnèse de Dieu que ces allées et venues de l’ordre et du désordre, de la grâce et de la disgrâce, sous la lumière de l’amour « Bienheureux êtes-vous » : avec ces seuls mots, Jésus dénoue nos liens et trace une ligne d’espérance entre les deux confins du doute et du désespoir. Le discours sur les Béatitudes, en dessinant une voie de paix, de douceur et de consolation, nous restaure et nous détache définitivement du malheur. (Méditations bibliques. Nathalie NABERT. Écrivain, doyen honoraire de la faculté de lettres de l’Institut catholique de Paris. Fondatrice du Centre de recherches de spiritualité cartusienne)







vendredi 28 janvier 2011

Qui est-il donc ? (Mc 4, 35-41)


Qui est-il donc ? Voici une question qui court comme un leitmotiv tout au long de l’évangile selon Marc et qui resurgit avec acuité dans ce passage. Quin donc est Jésus ? Un inconscient, pour dormir ainsi sans se soucier du danger ? Un être tout-puissant, pour commander aux éléments comme à de vieilles connaissances ? L’évangéliste se contente de poser la question pour qu’elle devienne nôtre, se gardant bien d’y répondre. Puissions-nous avec lui nous laisser soulever par le désir d’entrer plus profondément dans le mystère insondable du Christ. Alors, la Parole scrutée prendra chair dans notre vie et notre vie deviendra révélation, dévoilant peu à peu l’empreinte d’un Dieu caché et agissant. (Méditations bibliques. Communauté des Dominicaines de Taulignan)

"Omne verum a quocumque dicatur a Spiritu sancto est"

 "Toute vérité dite par qui que ce soit vient de l'Esprit saint"
Saint Thomas d'Aquin


Accorde-moi, Seigneur mon Dieu,
Une intelligence qui te connaisse,
Un empressement qui te cherche,
Une sagesse qui te trouve,
Une vie qui te plaise,
Une persévérance qui t'attende avec confiance
Et une confiance qui te possède à la fin
.
Saint Thomas d'Aquin
« Il en est du règne de Dieu comme d’un homme… » (Mc 4, 26-34)
Jésus est venu pour nous parler du Père et de son Royaume auquel nous sommes destinés. Et pour que notre imagination ne se fourvoie pas, il nous donne des pistes dans la vie réelle. Le règne de Dieu ? Certes, il y  a le travail de l’homme qui a passé des heures sous le soleil et dans le vent à planter la semence, des mois à préparer la terre. Mais ensuite, ce qui advient ne lui appartient plus. Ni de jour ni de nuit, il n’est le maître de la vie. Pourtant, si quelqu’un ne lance pas la semence, il ne se passera rien. Sommes-nous collaborateurs du Royaume ? Des collaborateurs qui épousent le rythme de Dieu et sa patience ? le règne de Dieu est à l’œuvre. Jetons les petites semences !
(Méditations bibliques. Communauté des Dominicaines de Taulignan)

jeudi 27 janvier 2011

"Rien n'a été gardé secret, sinon pour venir au grand jour..." (Mc 4,21-25)

Sainte Angèle Merici


Tertiaire de saint François d'Assise, fondatrice de la Compagnie de sainte Ursule,
décédée en 1540. Elle groupa quelques compagnes pour la visite des foyers
 et l'éducation chrétienne des jeunes femmes.
  

Tout au long de l'évangile selon saint Marc, nous voyons Jésus imposer le silence aux esprits impurs qui le proclament Fils de Dieu, mais aussi à tous ceux qui ont été témoins de ses miracles. Pourquoi cela? Jésus attend d'être accueilli par des coeurs qui entendront sa parole comme une parole d'amour et non comme une puissance révolutionnaire. À la fin des temps, au Jour du Fils de l'homme, tout sera manifesté. Mais le secret de l'amour du Père se révélé à ceux qui se seront laissés façonner par la parole de Jésus. La mesure de leur foi servira de mesure à la grâce. Non en ce que celle-ci serait donnés plus ou moins largement, car elle est toujours donnée en surabondance, mais en ce que nous serons capables de la recevoir. Notre foi, en élargissant notre coeur, nous apprendra à la recevoir toujours davantage.
(Méditations bibliques. Communauté des Dominicaines de Taulignan)

mercredi 26 janvier 2011

"Quel es le plus grand: celui qui est à table ou celui qui sert?" Lc 22,24-30

Aujourd'hui nous celebrons saint Timothée et saint Tite.
Timothée, évêque d'Éphèse et Tite premier évêque de la Crète, furent avec Luc les plus fìdèles disciples de saint Paul qui leur adressa une épître pastorale.


Il est bien souvent question de serviteurs dans le premier Testament. Le croyant qui chante dans les psaumes: "Seigneur, je suis ton serviteur"; les maîtres qui manifestent combien leurs serviteurs sont fidèles et proches; et puis celui qui reçoit un hôte et lui dit aussitôt "Approche, je suis ton serviteur". Ne devrions-nous pas être étonnés d'entendre Jésus, lui "le maître et Seigneur", se proclamer serviteur? Il se fait proche de nous comme celui qui sert, il ira même jusqu'à être le serviteur souffrant dont parle Isaïe. Avec Timothée et Tite, l'occasion nous est donnée de regarder la façon dont l'Église se fait servante. À commencer par le ministère des multitudes de prêtres qui, depuis toujours, donnent pleinement leur vie comme des serviteurs entièrement fidèles au Christ. (Méditations bibliques, Communauté des Dominicaines de Taulignan)

mardi 25 janvier 2011

La Conversion de S. Paul

"Allez dans le monde entier.
Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la Création..."

La liturgie nous donne ce texte en cette fête de la conversion de saint Paul. Lui qui voulait observer la Loi de façon parfaite est jeté à terre...pour aller plus loin. Sa pratique rigoureuse le poussait à aller jusqu'à Damas. Jésus le destine à répandre la Bonne Nouvelle jusqu'au bout du monde. Son regard doit s'élargir. Ananie lui dit: "Le Dieu de nos pères t'a destiné à être témoin devant tous les hommes." Sa conversion est donc en continuité avec la foi de son enfance, mais elle le tourne immédiatement et définitivement vers le Christ Sauveur. Et sa foi nouvelle le jette dans l'amour. Il nous le dira si souvent dans ses épîtres: "L'amour du Christ nous presse", cet amour qui ne peut que se répandre jusque dans "toute la Création"  (Méditations bibliques. Communauté des Dominicaines de Taulignan)