samedi 12 février 2011

"Heureux qui règle ses pas sur la Parole de Dieu" Ps 118(119)

6e dimanche du temps ordinaire
Jésus s'adresse aux disciples. Sur la montagne,
il leur dit de façon exigeante mais lumineuse le coeur
et les gestes du Royaume.






Quelle est la différence entre la sagesse des anciens et la sagesse de Jésus exprimée dans le Sermon sur la montagne? C'est la présence du Notre Père au coeur de l'enseignement de celui qui es le Fils de Dieu (Mt 6,9-13). Jésus connaît l'amour infini du coeur de Dieu, il peut donc en dévoiler les exigences, qui son des exigences d'amour. Vue du coeur de Dieu, la loi du Seigneur est joie pour le coeur et lumière pour les yeux. Vue du coeur de Dieu Père, la relation à l'autre ne peut être qu'une relation fraternelle et donc aller au-delà d'une relation fraternelle et donc aller au-delà d'une relation de convenance. Vue du coeur de Dieu, la justice véritable ne peut-être que celle qui est ajustée à la justice de Dieu. Les paroles de la Torah étaient des paroles de vie, pour favoriser le vivre ensemble. Les paroles de Jésus sont également des paroles de vie, mais puisée dans le dictionnaire amoureux du dialogue trinitaire, de la communion du Père, du Fils et de l'Esprit Saint.
(Méditations bibliques. Michel Fromont est bibliste, prédicateur et curé de la paroisse Saint-Joseph à Angers)

lundi 7 février 2011

"Celui qui aime Dieu, qu'il aime aussi son frère" (!Jn 4,21)

Bienheureuse Rosalie Rendu,
Fille de la Charité de St Vincent de Paul

La Vénérable Sœur Rosalie a été le centre d'un mouvement de charité qui a caractérisé Paris et la France dans la première moitié du XIX siècle, alors que l'assistance publique n'existait pas. Le 25 mai 1802, Sœur Rosalie est entrée au Séminaire (noviciat) à la Maison Mère des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul à Paris. À la sortie du Séminaire, Sœur Rosalie est envoyée au quartier Mouffetard, un des plus misérables de Paris, où elle servit les Pauvres pendant 53 ans. Là, elle se dévouait comme infirmière, juge de paix, catéchiste pour les enfants de la rue ; elle s’interposa même, au risque de sa propre vie, devant les révolutionnaires, disant:  “Ici on ne tue pas!” Sœur Rosalie était la "bonne mère de tous" sans distinction de religions, d'idées politiques, de conditions sociales. Avec une main, elle recevait des riches, et de l'autre elle donnait aux Pauvres.

Aux riches, Sœur Rosalie procurait la joie de faire du bien. Souvent on pouvait voir dans le parloir de sa maison, des évêques, des prêtres, des hommes d'État et de la culture. Parmi eux : Donoso Cortes, l’ambassadeur d'Espagne, l'empereur Napoléon III avec sa conjointe, des étudiants de droit, de médecine, des élèves de Polytechnique, qui venaient chercher des informations, des recommandations ou demandaient à quelle porte ils devaient frapper avant de faire une bonne oeuvre. Ainsi vinrent le bienheureux Frédéric Ozanam, cofondateur des “Conférences de Saint Vincent de Paul”, et le vénérable Jean Léon Le Prévost, futur fondateur des Religieux de Saint Vincent de Paul, qui cherchaient des conseils pour mettre en route leurs projets. Chaque jour, par tous les temps, Sœur Rosalie arpentait les rues et les ruelles qui montaient au Panthéon, le versant sud de la Montagne Ste Geneviève - rue Mouffetard, passage des Patriarches, rue de l'Epée de Bois, rue du Pot de Fer. Son chapelet à la main, son lourd panier au bras, elle pressait le pas car elle savait qu'on l'attendait !  Comme la moniale dans le cloître, Sœur Rosalie marchait avec son Dieu : elle lui parlait de cette famille en détresse parce que le père n’avait plus de travail, de ce vieillard qui risquait de mourir seul dans une mansarde: " Jamais je ne fais si bien l’oraison que dans la rue " disait-elle. Sur la tombe de Sœur Rosalie, dans le cimetière de Montparnasse, il y a toujours des fleurs déposées par des gens reconnaissants, et une épitaphe mentionne : "à la bonne Mère Rosalie, ses amis reconnaissants, les pauvres et les riches".
http://www.filles-de-la-charite.org/fr/st_rosalie_rendu.aspx

dimanche 6 février 2011

"Lumière du monde, Jésus Christ, celui qui marche à ta suite aura la lumière de la vie"

Le sel de la terre et la lumière du monde
 (Mt. 5, 13-16)

Comme des luminaires. Ce n'est pas rien d'être la lumière du monde. Comment pourrions-nous contemple le soleil de la Résurrection sans n'être que cela, la vivante clarté de Dieu dans le regard de l'humanité? Une fois encore, Jésus nous attire sur  la "montagne" de paroles, avec ses disciples, pour nous enseigner dans la transfiguration du coeur, là où l'intelligence se fait communion. Et son enseignement ne faillit pas, car le temps désormais lui est compté. Il faut aller à l'essentiel. Avec des mots simples que ne connaissent que la nécessité du pain quotidien, Jésus parle. Il parle avec la poignée de sel et la patience du bouvier. Dans l'ordinaire des jours, il tisse une théologie de la ressemblance de Dieu. Alors, à force de contemple le bien et le beau, nous serons peu à peu revêtus de grâce et de bonté et Dieu viendra parmi nous. (Méditations bibliques. Nathalie NABERT. Écrivain, doyen honoraire de la faculté de lettres de l'institut catholique de Paris)