lundi 7 février 2011

"Celui qui aime Dieu, qu'il aime aussi son frère" (!Jn 4,21)

Bienheureuse Rosalie Rendu,
Fille de la Charité de St Vincent de Paul

La Vénérable Sœur Rosalie a été le centre d'un mouvement de charité qui a caractérisé Paris et la France dans la première moitié du XIX siècle, alors que l'assistance publique n'existait pas. Le 25 mai 1802, Sœur Rosalie est entrée au Séminaire (noviciat) à la Maison Mère des Filles de la Charité de Saint Vincent de Paul à Paris. À la sortie du Séminaire, Sœur Rosalie est envoyée au quartier Mouffetard, un des plus misérables de Paris, où elle servit les Pauvres pendant 53 ans. Là, elle se dévouait comme infirmière, juge de paix, catéchiste pour les enfants de la rue ; elle s’interposa même, au risque de sa propre vie, devant les révolutionnaires, disant:  “Ici on ne tue pas!” Sœur Rosalie était la "bonne mère de tous" sans distinction de religions, d'idées politiques, de conditions sociales. Avec une main, elle recevait des riches, et de l'autre elle donnait aux Pauvres.

Aux riches, Sœur Rosalie procurait la joie de faire du bien. Souvent on pouvait voir dans le parloir de sa maison, des évêques, des prêtres, des hommes d'État et de la culture. Parmi eux : Donoso Cortes, l’ambassadeur d'Espagne, l'empereur Napoléon III avec sa conjointe, des étudiants de droit, de médecine, des élèves de Polytechnique, qui venaient chercher des informations, des recommandations ou demandaient à quelle porte ils devaient frapper avant de faire une bonne oeuvre. Ainsi vinrent le bienheureux Frédéric Ozanam, cofondateur des “Conférences de Saint Vincent de Paul”, et le vénérable Jean Léon Le Prévost, futur fondateur des Religieux de Saint Vincent de Paul, qui cherchaient des conseils pour mettre en route leurs projets. Chaque jour, par tous les temps, Sœur Rosalie arpentait les rues et les ruelles qui montaient au Panthéon, le versant sud de la Montagne Ste Geneviève - rue Mouffetard, passage des Patriarches, rue de l'Epée de Bois, rue du Pot de Fer. Son chapelet à la main, son lourd panier au bras, elle pressait le pas car elle savait qu'on l'attendait !  Comme la moniale dans le cloître, Sœur Rosalie marchait avec son Dieu : elle lui parlait de cette famille en détresse parce que le père n’avait plus de travail, de ce vieillard qui risquait de mourir seul dans une mansarde: " Jamais je ne fais si bien l’oraison que dans la rue " disait-elle. Sur la tombe de Sœur Rosalie, dans le cimetière de Montparnasse, il y a toujours des fleurs déposées par des gens reconnaissants, et une épitaphe mentionne : "à la bonne Mère Rosalie, ses amis reconnaissants, les pauvres et les riches".
http://www.filles-de-la-charite.org/fr/st_rosalie_rendu.aspx

1 commentaire:

  1. c'est la Bienheureuse qui me va bien comme modèle
    car elle a su faire pour les Pauvres en se servant des riches sans mépriser personne.

    TQ

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